Eglise Saint-Lunaire de Saint-Lormel, dite "du vieux bourg" à Saint-Lormel

  • Eglise Saint-Lunaire de Saint-Lormel, dite du vieux bourg
Saint-lormel (22130) - Côtes d'armor - Le Vieux Bourg

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Site et monument historiques Il s’agit d’un enclos paroissial c’est-à-dire un espace clos dédié intégralement au saint (cimetière, lieu de culte) au sein duquel pousse un if millénaire (l’if étant l’arbre mythique des celtes « idad »)
Sur la façade, on distingue des éléments de villa romaine (évocation des dieux pénates qui protègent la maison), un symbole de la famille (écusson), un signe de fécondité (vagin et verge).
La cuve baptismale classée du 12ème possède 4 poignées symbolisant les 4 points cardinaux en forme de têtes. Les rainures intérieures datent de l’an mil.
Sous la chair se trouve un puit récemment rehaussé.
On distingue un écusson templier dans le sol (feuille de palmier, signe des chrétiens).
L’église a gardé la convivialité des églises d’antan. Elle peut contenir 200 personnes.
Pourquoi Saint Lunaire à Saint Lormel ?
Les deux noms ont la même origine : celle d’un moine missionnaire gallois (né en 509) du nom de Léonor et dont le grand-père était à la tête de Domnonée.
« lor » serait la contraction de Léonor et « Mel » de saint couronné. Ce moine débarque en France et fonde un monastère près de ce qui sera plus tard Dinard (avec Samson, Tugdual,...). Il fonde sur cet emplacement la première communauté chrétienne du secteur. Il est alors un des ces nombreux fils d’exilés qui retourne au pays (d’ailleurs son frère Hoël y reviendra aussi reconquérir le royaume de son père.) et y diffusent la religion catholique. En effet, partis de Rome, le catholicisme se diffusera en Europe en suivant les voies de communications naturelles : le Rhône, la Saône puis le Rhin avant de débarquer sur l’île d’Angleterre. Les invasions barbares des Angles et Saxons au 6ème siècle vont rejeter les convertis vers les marges irlandaises, écossaises et bretonnes. Tel un boomerang, cette religion s’est donc développée vers le nord avant de revenir par un accident de l’histoire vers le sud et se propager au reste de notre pays.
La première église apparaît au 7ème siècle érigée sur les restes d’un temple celte du 2ème siècle avant JC. Elle est démolie puis reconstruite en l’an 1000, et de nouveau au 15ème et 16ème sous sa forme actuelle excepté le toit de chaume qui la coiffait alors (pierre de toiture).
Au XVII, le pape constatant l’ampleur du culte dédié à Saint Lunaire concède par une bulle papale l’indulgence plénière pour 300 ans plus spécifiquement pour la date du pardon le 1er dimanche de juillet.
Le déplacement du village eut lieu en 1863 avec la construction d’une nouvelle et haute église. L’apparition de l’appellation « vieux bourg » vint progressivement. Celle de « chapelle » suivie ; elle doit néanmoins garder le nom d’église.
L’histoire du lieu n’a pas commencé avec Léonor qui a donné son nom au lieu, mais bien avant. On retrouve en effet de nombreuses traces romaines, notamment certaines pierres de la façade qui proviennent d’une villa familiale sise ici. On sait avec certitude que les « Grand trait » et « la Louverie » abritaient des garnisons romaines détachées pour protéger Fanum Martis, temple des coriosolites. Pour les amoureux du monde romain ou simples curieux, Corseul à 5 km possède de véritables trésors du temps des romains que des bénévoles passionnés peuvent vous faire découvrir.
Au 2ème siècle, un grand peuple de pêcheurs celtes habitait ce méandre. De religion animiste druidique, ils s’installaient au bord des sources. On a retrouvé des traces d’ossements dans le puit et sous la stèle lors de la rénovation intérieure de l’église menée en 1984-1985 ainsi que sur la place de la mairie de Plancoët.

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